L’anxiété est un trouble pouvant être vraiment handicapant lorsque celui-ci atteint un certain seuil. Il peut s’agir d’attaques ou de crises de panique, de phobies.
Il existe plusieurs classifications pour ces troubles.
Il peut parfois s’agir d’un grave problème de trouble de la santé mentale, nécessitant alors une prise en charge médicale et même psychologique adéquate.
Et lorsque nous sommes anxieux, nous prenons et gardons malheureusement un parti pris négatif de manière générale sur tout ce qui nous entoure, ce qui signifie que nous sommes prêts à accorder plus d’attention aux informations menaçantes et négatives qu’aux informations positives.
Nous sommes comme fermés.
Et c’est un problème, car cela peut augmenter les sentiments de stress et d’anxiété chez de nombreuses personnes, mais faire preuve d’optimisme et de positivité peut aider à régler cela, et de plusieurs manières différentes.
Savez-vous qu’aux États-Unis, les troubles anxieux sont extrêmement répandus, touchant près de 40 millions d’adultes, faisant de ce phénomène la première maladie mentale du pays ?
« Si nous considérons l’anxiété à partir d’une compréhension psychologique, nous la considérons alors comme une erreur de calcul. L’anxiété survient lorsque nous surestimons la probabilité d’un événement grave et nous sous-estimons notre capacité à la gérer. »
C’est ce que déclare Natalie Dattilo, psychologue et directrice du service psychologique du Brigham and Women’s Hospital, deuxième plus grand hôpital universitaire de la faculté de médecine de Harvard.
Étant donné que nous, les humains, avons souvent des préjugés négatifs, nous sommes donc plus enclins à accorder de l’attention aux informations menaçantes, effrayantes, agressives, ou négatives en règle générale, plutôt qu’aux informations positives et rassurantes.
Ce n’est pas une règle de vérité générale, c’est un point de vue global.
Cela nous ramène un peu à la survie, à l’origine de l’Homme, cherchant sa nourriture, de l’eau et un abri : la menace constante, l’insécurité, a toujours maintenu l’homme en mode combat ou en état de fuite.
Une certaine anxiété est en fait une réponse physiologique lorsque notre corps produit beaucoup d’adrénaline, et celui-ci passe en mode « détection de menace ».
Bien que l’anxiété puisse être en fait une hyper-exagération du risque d’une situation, le corps inconsciemment, essaie de nous protéger.
Mais Dattilo déclare :
« Je pense que l’optimisme est un mélange de pensée positive, de sentiment d’espoir, de comportement axé sur les objectifs et de confiance en soi. Il ne s’agit pas nécessairement de penser en verre à moitié vide, mais de comment vous expliquer ce qui vous arrive dans votre vie, en particulier ce qui ne va pas, et ce que vous prévoyez d’être et de faire à l’avenir. »
Par exemple, lorsque les choses ne se passent pas bien, une personne optimiste est plus susceptible de penser qu’elle connait un moyen de s’en sortir, plutôt que de penser qu’elle est condamnée.
Cela nous rappelle aussi la fameuse capacité de résilience.
Voici donc 7 façons d’apporter de l’optimisme dans votre vie, afin d’atténuer vos sentiments d’anxiété :
1. Changez votre façon de penser
Lorsque Dattilo travaille avec des clients souffrant d’anxiété, elle utilise la thérapie de la parole pour changer leur façon de penser.
« Le cerveau est très flexible, malléable et modifiable. Il est capable de créer de nouvelles connexions entre des parties du cerveau qui ne communiquent pas beaucoup. Il faut du temps, de la répétition et de nouvelles expériences pour solidifier les nouvelles pensées que nous essayons de mettre en pratique », dit-elle.
Dattilo a aussi expliqué que la partie du cerveau appelée le cortex orbitofrontal, qui est importante pour l’intégration de l’information provenant des centres intellectuels, rationnels et émotionnels, est plus grande et développée chez les personnes qui ont tendance à être plus optimistes et moins anxieuses.
Et lorsque Dattilo travaille avec des clients, elle vise d’abord à leur faire prendre conscience qu’il existe différentes manières de penser, et donc d’agir.
Ensuite, ils discutent d’un échec, d’un raté que le patient a vécu, et tente d’identifier ce qui aurait pu se passer si d’autres décisions avaient été prises.
À travers une série de questions, Dattilo et son patient déterminent ce qui se passait dans la tête de ce dernier, au moment du problème vécu, et parlent de ce qu’il pense après coup.
Était-il satisfait ? Regrettait-il ? Que faire plus tard si jamais cela devait se reproduire ?
Le but finalement, est d’essayer d’identifier et surtout de pratiquer une nouvelle manière d’aborder ce genre de situation.
« Beaucoup de personnes abandonnent leurs efforts trop tôt. Une partie importante du traitement est une phase de maintenance, au cours de laquelle nous avons eu beaucoup de réflexion, puis nous avons passé du temps à mettre en pratique la nouvelle façon de penser, de consolider et stocker ces idées pour les rendre plus accessibles et simples, et devenir le moyen par défaut lorsqu’une mauvaise situation arrive. »
2. Éliminez vos peurs
Les personnes souffrant d’anxiété chronique (appelée trouble d’anxiété généralisée, ou TAG) ont tendance à avoir une pensée extrême et catastrophique, impliquant de s’attendre à ce que les choses se passent ou se passeront mal.
« Ils sur-préparent, s’inquiètent et réfléchissent trop » pense Dattilo, elle appelle cela une crise de confiance.
Comprendre sa peur, et obtenir des informations sur celle-ci : à quoi est-elle dû, comment est-elle arrivée ? C’est un antidote pour commencer à la combattre.
Beaucoup de personnes peuvent avoir une vision, une perception déformée de la menace qu’ils sentent planer au-dessus d’eux.
Dattilo aide les patients à parvenir à effacer cette peur, en demandant de réfléchir à un évènement passé qui les aurait traumatisés, et de répondre à des questions en utilisant une échelle de 0 à 100 :
Quelle est la probabilité que cette situation ne se résolve ou ne change jamais ?
Les personnes ayant tendance à surestimer ceci sont mis au défi d’accepter que certains problèmes n’ont pas de réelles solutions, et que le temps est le seul facteur pouvant contribuer à la résolution de ce dit-problème.
Quelle est la probabilité que cet événement affecte tout dans votre vie ?
Réfléchir à la manière dont l’événement affecte certains pans de votre vie, peut aider à réaliser que ce n’est pas aussi catastrophique qu’ils ne se l’imaginaient. Cela peut les aider à relativiser.
Quels autres facteurs pourraient avoir contribué à cet événement ?
« Posséder un rôle dans l’issue de l’événement est important » dit Dattilo, « et une partie du processus comprend l’acceptation que la peur n’est pas un ennemi. Il y a un risque dans tout ce que nous pouvons entreprendre, même dans les choses les plus simples, et l’anxiété est une hyper-exagération de ce risque. Par exemple, si vous craignez de parler à l’école ou au travail, devant votre supérieur, votre équipe ou votre classe, parce que vous avez peur de vous ridiculiser, il faut réfléchir à ce qui pourrait se produire si c’était le cas : est-il possible que lorsque vous parlez, les gens puissent en fait apprécier ce que vous dites ? Vous devez pouvoir imaginer des résultats positifs, et vous rendre compte que les résultats négatifs ne vous détruiront pas. »
3. Entourez-vous de personnes optimistes
Cela peut paraître évident mais très utile.
C’est un peu comme apprendre une langue différente de la vôtre : si vous avez une compréhension basique d’une langue, et que vous êtes entouré de personnes parlant cette langue uniquement, et vous désirez vous en sortir, vous ferez vous aussi l’effort de parler cette langue, cela vous entrainera, jusqu’à devenir à l’aise avec.
Et cela pourrait même devenir un automatisme. Cela peut prendre du temps mais peut aussi porter ses fruits.
L’optimisme fonctionne de la même manière, si jamais vous êtes entouré d’amis, ou de personnes optimistes, et que vous les voyez régulièrement, cela vous poussera aussi vers le haut, et vous commencerez à prendre des automatismes optimistes.
4. Faites une petite liste de personnes vous aidant à vous sentir bien
Le fait de garder proche de soi des personnes à qui l’on tient, qui nous font nous sentir calme, en sécurité, ne peut que nous apporter des changements positifs.
Les relations sociales sont peut-être la meilleure solution quant aux problèmes d’anxiété. Et passer du temps avec des personnes que l’on aime ne peut que nous aider à nous sentir mieux.
Car effectivement, lorsque nous sommes isolés, l’anxiété ne fait que grimper, et peut nous ronger de plus en plus, il faut donc profitez de notre entourage, ne pas rester seul.
Comme on dit souvent : l’union fait la force.
5. Essayez de vous donner des objectifs positifs chaque jour
Se réveiller chaque matin, et se donner un petit objectif, aussi minime soit-il, peut amener votre esprit à un état, une vision positive des choses.
Essayez aussi en vous réveillant, de penser aux choses que vous appréciez faire, ou que vous allez faire, et de vous dire « je dois le faire », ou « je vais le faire », cela stimulera votre esprit.
Au lieu de vous dire « je dois emmener mes enfants à l’école », essayez de vous dire quelque chose comme « je vais avoir quelques minutes pour encore passer du temps avec eux avant de les déposer », « je les retrouve ce soir et on pourra se raconter nos journées », etc.
Il faut relativiser le plus possible, voire au-delà de l’aspect « premier degré ».
6. Sortez, prenez soin de vous
Profitez de vos temps morts pour sortir, pour vous balader, vous promener en forêt.
D’autant que pour ce dernier, communiquer, être en contact avec la nature, vous permettra de vraiment vous revigorer, de n’avoir que le bruit du vent, des arbres, des animaux, cela vous fera ressentir une certaine plénitude, loin des bruits de la ville, des photocopieuses de votre bureau.
Et si vous profitez à fond, il n’y aura pas d’anxiété car votre esprit sera occupé ailleurs, apaisé.
7. Souriez et faites preuve de gratitude
Peut-être un des points, voire le point le plus important finalement.
Le sourire, c’est la naissance du rire, de la joie. Et quand nous sommes heureux, nous sourions, mais nous pouvons aussi être heureux parce que l’on sourit non ?
C’est psychologique.
Sourire fait toujours plaisir, et si l’on sourit, nous pouvons amener notre corps à se sentir bien.
Le corps et l’esprit ont toujours été étroitement liés.
« Les parties du cerveau régulant les émotions ou pouvant contribuer à la réaction de lutte ou de fuite, qui est une réponse d’anxiété déclenchant des changements hormonaux intenses dans le corps et affectant différents systèmes, peuvent commencer à causer des dommages à votre corps. »
Comme le déclare Dattilo.
C’est un fait, lorsque des personnes sont trop stressées et mal à l’aise, elles peuvent avoir une tendance plus facile à tomber malade.
« C’est la raison pour laquelle des activités telles que l’activité physique et les médicaments peuvent être utiles pour réguler l’anxiété et l’humeur, même si elles ne ciblent pas directement les choses que vous pensez, elles sont en quelque sorte en train de les contourner. »
Dattilo pense, et moi aussi, que la psychologie positive est importante, et peut grandement améliorer notre bien-être, notre santé mentale et physique.
En plus de sourire, apprenez à remercier les gens autour de vous, cela ne fera qu’ensoleiller la journée de vos interlocuteurs, mais ils vous le rendront aussi, et même vous, vous vous sentirez bien mieux ainsi.
Faire preuve de gratitude ne peut être que bénéfique.
La gentillesse est magique, et peut améliorer la vision et la vie de chacun d’entre nous.
Pensez positif.
Merci d’avoir lu cet article.