Dans cet article, nous verrons quelles sont les causes, les traitements possibles et comment prévenir ce genre de douleurs bien plus pénibles que l’on peut penser.
La forme d’exercice la plus populaire est peut-être la course, et notamment la course d’endurance.
Qui n’a jamais vu quelqu’un courir en ville ou en campagne, tout transpirant avec ses mollets musclés ?
D’autant que, le plus souvent, nous les voyons certes transpirant, faisant mine que tout va bien, mais dans les coulisses, il arrive que de grandes douleurs puissent survenir au talon, et ça, on ne le sait pas toujours !
Et cette douleur, est souvent liée à la fasciite plantaire, à des problèmes structurels ou à des mouvements inappropriés.
Qu’est-ce qu’une fasciite ?
Une fasciite est une inflammation du fascia.
Et qu’est-ce que le fascia ? C’est une membrane fibro-élastique qui recouvre ou enveloppe une structure anatomique (merci Wikipédia, mais vous pouvez récupérer plus d’informations ici si cela vous intéresse.
Il est donc bien essentiel de soigner et de traiter rapidement les douleurs au talon si vous désirez éviter d’autres complications.
Mais que faire pour prévenir la douleur au talon, et quels sont les traitements possibles ?
Quelles sont les causes de la douleur ?
Plusieurs facteurs peuvent ici entrer en jeu lorsqu’il s’agit d’une douleur au talon, bien que la plupart du temps l’explication peut être simple : il s’agirait souvent de la surexploitation ou de la réduction de l’amplitude de mouvement dans votre cheville.
Souvent, plusieurs causes se combinent pour causer des douleurs, des déséquilibres musculaires et d’autres symptômes. Si vous avez un poids élevé, ou des blessures pouvant affecter votre alignement et vos habitudes de mouvement, vous pourriez rencontrer encore plus de risques.
Les personnes ayant les pieds plats par exemple, sont plus sujettes à des douleurs au talon après une course, puisque la forme de leurs pieds peut mettre une pression plutôt excessive sur le fascia plantaire.
Le fascia plantaire est le ligament épais qui courre le long du dessous de nos pieds, du talon jusqu’à la base des orteils.
L’inflammation, la douleur ou la déchirure du fascia plantaire est plus connue sous le nom de fasciite plantaire.
Les autres causes de celle-ci comprennent aussi :
- Irritation nerveuse
- Arthrite
- Fracture
- Tendinite
- Maladie de Sever
Comment traiter la douleur ?
Il existe différentes manières pour que vous puissiez traiter la douleur que vous ressentez au talon.
Rien que chez vous déjà vous pouvez commencer à soulager votre pied, par vous-même. Et les quelques approches suivantes, vont vous aider j’espère, à soulager et réduire la douleur, le stress et l’inflammation :
1. Faites une petite pause
Oui d’accord, ça parait relativement évident. Mais on n’est jamais trop prudent, surtout avec notre santé.
Donc faites une pause, reposez-vous les pieds. Prenez congé pour le sport, ou pour tout autre activité pouvant pousser un peu vos pieds à l’effort trop extrême.
Et ne vous remettez pas en course tant que vos symptômes ne se sont pas atténués.
Afin de soulager au maximum la douleur et d’augmenter la souplesse de vos pieds, n’hésitez pas à faire des étirements pour commencer, très importants, après chaque effort, ayez le réflexe de faire des étirements, tout comme faire des échauffements avant l’effort, afin de minimiser les probables douleurs à venir.
Je vous préconise des étirements doux de préférence, afin de ne pas trop brusquer la partie douloureuse, faites ceci des pieds aux mollets, et ensuite, exécutez quelques exercices de renforcement, deux à trois fois par jour pendant au moins 5 minutes à chaque séance.
2. Réduisez l’inflammation avec de la glace et des AINS
Le terme AINS est sans doute connu par la plupart d’entre vous, si ce n’est pas le cas, il s’agit alors d’Anti-Inflammatoires Non Stéroïdiens, c’est juste que par simplicité, il est plus rapide d’écrire AINS, nous utiliserons donc ce terme. Je ne conseille pas forcément d’en abuser, les médicaments ne sont pas toujours bons puisqu’ils ne règlent jamais le problème à la base, mais il faut avouer qu’ils peuvent soulager parfois….
Pour réduire la douleur et l’inflammation, n’hésitez pas à utiliser un pain de glace ou mieux, un torchon avec des glaçons dedans, pour plus de malléabilité, et posez-le sur vos talons et les zones avoisinantes et ce, 20 minutes 1 à 2 fois par jour.
Vous pouvez prendre également des AINS, comme :
- Du Naproxen (Aleve, Naprosyn)
- De l’Ibuprofène (Advil, Motrin)
- De l’Aspirine
Vous pouvez évidemment envisager de prendre des analgésiques naturels comme :
- De l’huile de poisson
- Du curcuma
- Des clous de girofle
Certains traitements d’acupuncture et l’automassage peuvent aussi apporter soulagement et réduction de douleurs.
3. Utilisez des semelles
Vous pouvez utiliser des talons, des cales ou des semelles dans vos chaussures pour plus de confort.
Un dispositif orthopédique en vente libre peut améliorer la stabilité et corriger de nombreux déséquilibres musculaires.
Il peut également empêcher votre pied de trop se « déplacer » dans votre chaussure, afin de le maintenir dans une bonne position.
Vous pouvez tout aussi bien voir avec votre médecin pour des semelles « personnalisées », afin qu’elles épousent mieux la forme de vos pieds. Celles-ci permettent également de réduire les douleurs aux genoux, puisque les douleurs des pieds sont étroitement liées.
Évitez juste de marcher pieds nus en fin de compte, cela ne fera qu’augmenter la tension et la douleur de vos pieds, surtout si vous avez déjà mal.
4. Pensez à un plâtre synthétique ou une attelle
S’il est nécessaire de devoir vous reposer totalement, car la douleur est trop importante, et que vous devez bouger le minimum ou même ne pas bouger du tout, vous pouvez utiliser un plâtre synthétique, ou une attelle pendant quelques jours, voire quelque semaines si nécessaire, afin de soutenir votre pied et votre cheville.
Est-il nécessaire de voir un médecin ?
Habituellement, avec des petits traitements « à domicile » que nous vous conseillons, ou grâce aux mesures préventives, vous pouvez être tout à fait capable de traiter la douleur que vous ressentez au talon. Il faut toujours régler un problème à la source, et c’est vous qui devez sentir ce qui est bon pour vous.
Cependant, si vos symptômes ne s’améliorent pas en quelques jours ou semaines, vous pouvez consulter un médecin ou un kinésithérapeute.
Ils seront plus à même de vous diagnostiquer la véritable cause de votre douleur, et pourront vous recommander un traitement plus efficace, pouvant alors inclure des injections de corticostéroïdes dans la zone du talon afin de réduire l’inflammation et la douleur si cela est nécessaire.
Vous pouvez aussi être dirigé vers un chirurgien des pieds ou des chevilles, mais rassurez-vous : la nécessité d’une intervention chirurgicale n’est pas si fréquente, surtout s’il s’agit d’une douleur que vous vous êtes fait juste en courant, restez donc tranquille.
Les chirurgiens détermineront alors la source sous-jacente de votre douleur via un examen et des radiographies, ou d’autres tests d’imagerie pour décider de la meilleure solution pour vous.
Si la douleur ressentie vous parait particulièrement sévère, limitant votre capacité à marcher, ou si elle est accompagnée de rougeurs et enflures, appelez immédiatement votre médecin
Comment prévenir les douleurs au talon après la course ?
Il est important de prendre des mesures préventives, et de les poursuivre même si vous n’avez plus mal pour, encore une fois, traiter le problème à la base.
Car, ce n’est pas parce que vous n’avez plus mal que la cause sous-jacente de la douleur est partie. Et en étant préventif, les symptômes ne se répéteront pas ou ne s’aggraveront pas.
1. Changez votre manière de marcher
Vous devez faire attention à l’endroit ou votre pied se pose lorsqu’il touche le sol lors d’une marche ou d’une course.
La plupart des gens se font mal car ils prennent bien trop appui sur leur talon. Or, vous pourriez envisager de changer de point de contact : au lieu de poser votre talon à répétition quand vous vous déplacez, essayez d’établir un contact au sol avec le milieu du pied, et voyez si l’impact atténue la douleur.
Évidemment, cela ne fonctionne pas avec tout le monde, vous pouvez donc essayer de prendre appui plus souvent avec le côté intérieur ou extérieur du pied.
Faites tout de même attention, car si vous prenez la décision de vous déplacer en ayant changé vos « habitudes » de marche ou de course, cela peut impacter d’autres parties de votre corps, comme votre genou, soyez alors vigilant, et visualisez les changements afin de voir si oui ou non cela vous aide.
Si jamais changer votre manière de vous déplacer lors d’une course vous aide, pensez tout de même à réduire l’allure au début, afin d’y aller progressivement, sans forcer.
2. Optez pour un autre terrain
Changer de terrain ou de surface peut être une bonne initiative. Dans la mesure du possible, essayez de courir sur l’herbe ou des chemins de terre, ou alors une piste synthétique si c’est possible, et essayez de prendre quelques pentes et collines.
Courir sans cesse sur du bitume, ou un terrain dur en tout cas, et des surfaces planes n’est pas conseillé à la longue.
Si jamais il est compliqué pour vous de trouver une forêt, un tour important avec de l’herbe ou de la terre, et que vous n’avez d’autres choix que de courir sur une surface dure et plane, trouvez-vous alors une paire de chaussures très qualitatives vous aidant à absorber les chocs et à bien amortir (là encore, on pense aux genoux et au dos).
3. Maintenez un poids santé
Avoir un léger surpoids peut vous faire porter trop de pression sur l’ensemble de votre corps et notamment sur le bas de votre corps, au niveau des genoux, des chevilles et des talons.
Perdre un peu de poids vous aidera à vous sentir plus léger sur vos pieds, et d’une manière générale, vous vous sentirez plus en forme, mieux dans votre corps et votre tête.
On ne le dit jamais assez : 5 fruits et légumes par jour que diable !
4. Investissez dans une bonne paire de chaussures
Comme indiqué un peu plus haut, une bonne paire de chaussures soutenant la structure de vos pieds vous permettra de vous sentir mieux. Elle est en fait nécessaire et primordiale pour courir dans de bonnes conditions.
Vous ferez subir moins de pressions et moins de stress sur le fascia plantaire.
Cherchez donc des chaussures ayant un bon support au niveau de l’arche des pieds, et un talon un poil élevé, c’est aussi ce qui est conseillé aux enfants qui apprennent à marcher, pour un meilleur maintien.
Et bien sûr, vous pouvez toujours demander conseil à votre médecin si vous n’êtes pas sûr de vous.
Ce qu’il faut retenir
Vous devez écouter votre corps avant, pendant et après l’effort, avant tout.
Apprenez à ajuster vos heures d’entrainement en conséquence. Faites bien attention à vos habitudes de course. Essayez d’apporter des modifications si cela est nécessaire, changez vos méthodes, surtout si vous avez des douleurs au talon.
Vous pouvez très bien demander à un entraîneur, un ami ou n’importe qui de votre entourage de surveiller votre technique de course, afin qu’il puisse vous signaler tout problème ou tout déséquilibre pouvant contribuer à la douleur que vous ressentez.
D’un œil extérieur, les gens peuvent voir des choses que nous, nous ne voyons pas. Si vous ne pouvez faire appel à quelqu’un, essayez de vous filmer en train de courir, afin d’observer par vous-même si votre manière de courir vous semble normale ou non. Vous pouvez aussi montrer la vidéo à un médecin ou à un podologue.
Dès qu’elle survient, n’hésitez pas et traitez directement la douleur.
Faites une pause pendant votre course jusqu’à ce que vos symptômes s’en aillent. Parlez à votre médecin si vous êtes incapable de vous soulager vous-même.
Si vous désirez d’autres conseils concernant le domaine sportif, n’hésitez pas à jeter un œil à cet article traitant des erreurs classiques à ne pas commettre lors de la pratique d’un sport.
Merci d’avoir lu cet article