Pour écrire cet article, je partirai d’un livre que j’ai lu et qui m’a beaucoup marquée, Le Secret, de Rhonda Byrne, et le pouvoir de la pensée positive. C’est-à-dire comment le fait d’y croire et d’être positif influe sur les évènements, que l’on provoque.
Je me suis aussi intéressée à Barbara Fredrickson et son livre enfin traduit en français : Love 2.0, ces micro-moments d’amour qui vont transformer votre vie.
En effet, comment la pensée positive construit nos compétences, améliore notre santé, notre travail et tous nos souhaits ? C’est fou comme tout devient possible.
La pensée positive semble utile en surface, et d’ailleurs, la plupart d’entre nous préférons souvent être positifs plutôt que négatifs.
Mais, « pensée positive » est aussi un terme flou. Dans le monde réel, on l’utilise peu (dans le monde du travail on utilisera davantage persévérance par exemple).
Les recherches commencent à révéler que la pensée positive signifie beaucoup plus que simplement être heureux ou afficher une attitude optimiste.
Les pensées positives peuvent créent, par expérience, une valeur réelle dans votre vie. Elles nous aident à développer des compétences qui durent beaucoup plus longtemps.
L’impact de la pensée positive
L’impact de la pensée positive sur notre travail, notre santé et notre vie a été étudié dans plusieurs livres et par de nombreux auteurs, comme Barbara Fredrickson que je cite plus haut.
Fredrickson est chercheuse en psychologie positive à l’Université de Caroline du Nord. Elle a publié un document qui fournit des informations surprenantes sur la pensée positive et son impact sur nos compétences.
Son travail est parmi les plus cités dans son domaine, et il est étonnamment utile dans la vie quotidienne.
La pensée négative rétrécit le champ de vision
Prenons un exemple, vous vous promenez dans la forêt et un tigre se met soudainement sur votre chemin. Lorsque cela se produit, votre cerveau enregistre une émotion négative. Ici, dans ce cas précis, il s’agit de la peur.
Les chercheurs savent depuis longtemps que les émotions négatives programment votre cerveau pour qu’il réalise une action spécifique.
Lorsque ce tigre traverse votre chemin, par exemple, vous vous mettez à courir, sans penser à rien d’autre autour du vous qui n’a alors plus d’importance : vous êtes entièrement concentré sur le tigre, la peur qu’il provoque et les moyens de vous en sortir.
En d’autres termes, les émotions négatives « rétrécissent » votre esprit et focalisent vos pensées. Au même moment, vous pourriez avoir la possibilité de grimper à un arbre, de ramasser une feuille ou de prendre un bâton.
Mais, votre cerveau ignore toutes ces options car elles ne semblent pas être judicieuses au moment où vous croisez le tigre.
Cet instinct est utile dans le cas où vous essayez de sauver des vies humaines, mais dans notre société moderne, nous n’avons pas à craindre de tomber sur des tigres dans la rue.
Le problème est dans le fait que notre cerveau est toujours programmé pour répondre aux émotions négatives de la même manière : en se fermant au monde extérieur et en limitant les options autour de nous.
Par exemple, quand vous en voulez à quelqu’un, votre colère et vos émotions peuvent vous épuiser au point de vous empêcher de penser à autre chose.
Un autre exemple que nous vivons tous, lorsque nous sommes stressés par tout ce que l’on a à faire dans la journée, on ne sait pas par quoi commencer et on a du mal à se lancer, car nous sommes paralysés par la longueur de notre liste de tâches à effectuer.
Cela est vrai également pour l’alimentation ou le sport, si on ne mange pas sainement et qu’on ne fait pas d’activité physique, on culpabilise et on pense à notre manque de volonté ou de motivation. Et on se dévalorise.
Dans chaque cas, notre cerveau se ferme au monde extérieur et se concentre sur les émotions négatives que sont la peur, la colère et le stress, comme l’exemple du tigre.
Les émotions négatives empêchent donc notre cerveau de voir les autres options et les choix qui s’offrent à nous. C’est notre instinct de survie.
La pensée positive ouvre le champ des possibles
Maintenant, comparons ces hypothèses avec des émotions positives et l’impact qu’elles ont sur notre cerveau.
Barbara Fredrickson a testé l’impact des émotions positives sur le cerveau en mettant en place une expérience. Elle a présenté différents extraits de film à chacun des 5 groupes composés.
Les deux premiers groupes ont ressenti des émotions positives. Le groupe 1 a vu des images qui ont provoqué de la joie. Le groupe 2 a vu des images qui ont créé un sentiment de satisfaction, et de personnes qui se sont dit « contentes ».
Le groupe 3 était le groupe témoin. Ils ont vu des images neutres qui ne produisaient aucune émotion significative.
Les films des deux derniers groupes ont provoqué des émotions négatives. Le groupe 4 a vu des images qui ont provoqué de la peur. Le groupe 5 a vu des images qui ont provoqué un sentiment de colère.
Ensuite, il a été demandé à chaque participant de s’imaginer dans une situation où des sentiments similaires se manifesteraient et d’écrire ainsi ce qu’il ferait.
Chaque participant a reçu une feuille de papier avec 20 lignes vierges commençant par « J’aimerais…».
Les participants des films provoquant peur et colère ont noté le moins de réponses.
Pendant ce temps, les participants « joyeux et contents » ont écrit un nombre beaucoup plus important d’actions qu’ils envisageraient, même par rapport au groupe neutre.
Ainsi, lorsque vous êtes face à des émotions positives comme la joie, le bonheur et l’amour, cela vous ouvre beaucoup plus de possibilités dans votre vie (il y a un livre à ce sujet, « vos possibilités sont infinies » de Mike Dolley, très bénéfique aussi).
Ces résultats ont été parmi les premiers à prouver que les émotions positives élargissent notre champs des possibles et ouvrent notre esprit à plus d’options.
Mais ce n’est que le début. L’impact vraiment intéressant de la pensée positive se produit plus tard…
Comment la pensée positive construit-elle toutes nos compétences ?
Les avantages de la pensée positive ne s’arrêtent pas au bout de quelques minutes de sentiments positifs.
En effet, le principal avantage des pensées positives est la capacité accrue à développer des compétences et des ressources dont nous nous servirons même plus tard dans la vie.
Prenons un exemple concret.
Un enfant qui court dehors, monte sur des branches en jouant avec ses copains ses capacités physiques et sportives, sa capacité à jouer avec les autres et de communiquer avec une équipe (développement social), ainsi que sa capacité à explorer et analyser le monde qui l’entoure (compétences créatives).
De cette manière, les émotions positives que provoquent jeu et la joie incitent l’enfant à acquérir des compétences utiles dans la vie de tous les jours.
Ces compétences durent beaucoup plus longtemps que les émotions qui les ont initiées.
Des années plus tard, cette possibilité ou capacité « sportive » pourrait préparer l’enfant à devenir un athlète universitaire, ses capacités communicatives pourraient l’aider à répondre à une offre d’emploi en tant que chef d’entreprise.
Le bonheur qui a engendré l’exploration et la création de nouvelles compétences a pris fin depuis longtemps, mais les compétences elles-mêmes subsistent.
Barbare Fredrickson appelle cela la théorie de « l’élargissement et la construction », car les émotions positives élargissent notre sens des possibilités et notre esprit. Cela qui nous permet de développer de nouvelles compétences et ressources, pouvant apporter une valeur dans d’autres domaines de votre vie.
Comme indiqué plus haut, les émotions négatives provoquent le contraire.
Pourquoi ?
Parce que développer des compétences pour une utilisation future n’est pas pertinent en cas de menace ou de danger immédiat (comme le tigre sur le chemin).
Toute cette recherche soulève la question la plus importante : si la pensée positive est si utile pour développer des compétences utiles et améliorer la vie toute entière, comment réussir à être positif ? Comment augmenter la pensée positive dans votre vie ?
Que pouvons-nous faire pour augmenter les pensées positives et les expérimenter, afin d’« élargir et construire » notre vie ?
Il faut vraiment provoquer tout ce qui suscite des sentiments de joie, de bonheur et d’amour. Vous savez probablement ce qui vous fait du bien, à vous.
Peut-être que c’est jouer de la guitare. Peut-être que c’est de passer du temps avec une certaine personne. Peut-être que c’est la cuisine. Le théâtre. Le sport.
Dans tous les cas, il y a trois pratiques (parmi plein d’autres) qui peuvent vous faire du bien :
La méditation
Les recherches récentes de Barbara Fredrickson et de ses collègues ont révélé que les personnes qui méditent quotidiennement manifestent plus d’émotions positives que celles qui ne le font pas.
Comme on pouvait l’imaginer, les personnes qui ont médité ont également développé de précieuses compétences à long terme.
Par exemple, trois mois après la fin de l’expérience, les personnes qui méditaient quotidiennement continuaient à faire preuve de détermination, d’un but à atteindre dans la vie, d’un soutien social et d’une diminution des problèmes de santé.
Remarque : si vous cherchez un moyen facile de commencer la méditation, commencez par une méditation guidée de 10 minutes. J’ai beaucoup utilisé l’application Petit Bambou par exemple, très simple pour commencer. Il suffit de fermer les yeux, respirer et suivre la voix.
L’écriture
Tout d’abord, l’écriture libère. Elle libère le mauvais, la colère, etc. et aide à avoir des pensées positives.
Ensuite, je m’appuie sur une étude publiée dans le Journal of Research in Personality, qui a analysé un groupe de 90 étudiants répartis en deux groupes.
Le premier groupe devait décrire et écrire une expérience extrêmement positive, chaque jour pendant trois jours consécutifs. Le deuxième groupe a écrit sur un sujet très universitaire, style examen.
Trois mois plus tard, les étudiants ayant écrit des expériences positives ont eu un moral meilleur et n’ont pas été voir leur médecin (moins de problèmes de santé).
Les loisirs !
Programmez du temps pour jouer dans votre vie ou faire des choses qui vous font vraiment plaisir.
Nous programmons des réunions, des conférences téléphoniques, des événements hebdomadaires et d’autres responsabilités dans nos calendriers quotidiens qui parfois nous pèsent (qui n’a jamais eu la boule au ventre le dimanche soir ?).
Alors, pourquoi ne pas prévoir du temps pour s’amuser et se divertir (mot qui signifie se détourner du réel) ?
Quand était la dernière fois que vous avez bloqué une heure de votre calendrier simplement pour explorer et expérimenter ? Quand était la dernière fois que vous aviez vraiment prévu de vous amuser ?
Vous ne pouvez pas dire qu’être heureux est moins important que votre réunion du mercredi ou du lundi, et pourtant, nous agissons chaque jour avec tous les impératifs que nous nous sommes fixés.
Nous ne prenons pas le temps de couper nos téléphones une heure, aller courir, aller au cinéma, aller jouer au tennis, ou même aller prendre un café en terrasse en plein après-midi avec un bouquin.
Nous ne nous autorisons pas ces petits plaisirs. Et rire beaucoup !
Donnez-vous la permission de sourire, de rencontrer des gens dans la rue, et de profiter des avantages de l’émotion positive.
Prévoyez du temps pour vous, pour le jeu, les loisirs et l’aventure, afin de provoquer chez vous du bonheur et de la joie, explorer et développer de nouvelles compétences.
Le jeu apaise aussi l’anxiété, cela a été prouvé chez les enfants par exemple qui avaient un animal de compagnie avec qui ils jouaient et s’attachaient (renforçant aussi la capacité à être social).
Libérez-vous de certaines contraintes et ne soyez pas trop exigeant avec vous-même !
Bonheur vs succès : lequel en premier ?
Il ne fait aucun doute que le bonheur est le résultat de la réussite.
Gagner un championnat, arriver en tête d’un marathon, décrocher le meilleur job de notre vie, trouver quelqu’un que vous aimez, etc. Ces choses apporteront joie et bonheur à votre vie, c’est sûr.
Mais souvent, nous supposons à tort que cela signifie que le bonheur suit toujours le succès. Ce n’est pas vrai, le bonheur est accessible à tous.
Combien de fois avez-vous pensé : « une fois que j’aurai tel âge, alors je serai prêt. »
Ou, « une fois que j’aurai atteint telle chose, je serai satisfait. »
Mais comme le prouve la théorie de Fredrickson sur l’élargissement et la construction, le bonheur est essentiel pour développer les compétences qui permettent le succès.
En d’autres termes, le bonheur est à la fois le précurseur du succès et son résultat.
En effet, les chercheurs ont souvent remarqué un cercle vertueux ou une « spirale ascendante » qui se produit avec des personnes heureuses.
Ils sont heureux, ils développent donc de nouvelles compétences. Celles-ci conduisent à de nouveaux succès, ce qui entraîne plus de bonheur, et le processus se répète.
Comment commencer ?
La pensée positive n’est pas simplement une sensation douce et agréable.
En effet, il est bon de se sentir simplement heureux et léger, mais ces moments de bonheur sont également essentiels pour ouvrir notre esprit, notre façon de penser, notre vibration, et explorer et développer les compétences qui deviennent si précieuses dans tous les autres domaines de la vie.
Vous êtes maître de tout.
Trouvez des moyens de créer du bonheur et des émotions positives dans votre vie, que ce soit par la méditation, l’écriture, un match de basket-ball ou un podcast dans les oreilles qui vous répète que vous êtes beau, bienveillant, intelligent, etc.
Cela procure plus qu’une simple diminution du stress, cela va beaucoup plus loin et plus haut (je réutilise le mot « vibration » ici).
Vibrez haut, au-dessus de tout le reste : rien ne peut vous atteindre.
Cherchez et trouvez la joie, jouez souvent et poursuivez l’aventure.
Trouvez la lumière.
Votre cerveau fera le reste.
1 commentaire
super article merci beaucoup on en veut d’autres similaires 🙂